La résidence fortifiée du comte de Flandre

Les 10e et 11e s. voient apparaître et se multiplier dans les villes et les campagnes quantité de châteaux en bois appelés " mottes " avec talus en terre, fossés, donjon en bois, porte fortifiée et aménagements annexes (grenier, ferme, résidence seigneuriale, chapelle...). Au centre de ce dispositif fortifié, protégée par plusieurs palissades, le donjon sert à la fois de résidence seigneuriale et d'ultime réduit défensif.

La « motte castrale » visible dans le parc archéologique reconstitue la résidence fortifiée du comte de Flandre dans sa ville de Douai, vers 987, d'après les relevés des fouilles archéologiques réalisées dans quartier de « La Fonderie » à Douai. Cette motte, entourée d'une palissade percée d'un portail, constitue la partie seigneuriale : la haute cour. 

Par ailleurs, la basse-cour, située en contre-bas de la motte, sera également entourée d'un large fossé et protégée par un talus surmonté d'une palissade. À l'intérieur seront restitués des granges, une chapelle et quelques ateliers d’artisans. Cet ensemble sera réalisé sur la base des plans de fouilles régionales (Hordain, Cuincy, Ecaillon, Bugnicourt) dans les prochaines années.