Herbularius, hortus & viridarium

A la fin du VIIIème siècle, Charlemagne édite un règlement à l’usage des régisseurs de ses domaines, le capitulaire de Villis, qui préconise la culture d'une centaine de plantes, arbres, arbustes ou simples herbes dans les jardins du domaine royal. Cette source, primordiale pour comprendre et constituer un jardin médiéval, énumère 94 plantes (73 herbes, 16 arbres fruitiers, 5 plantes textiles et tinctoriales)  qui peuvent se répartir en trois ensemble :

  • L'herbularius ou jardin des simples qui regroupe les plantes médicinales, mais également les essences aromatiques ;
  • L'hortus qui regroupe les plantes potagères ;
  • Le viridarium ou le verger qui doit contenir plusieurs exemplaires de chacun des 16 arbres fruitiers décrits dans le capitulaire tel que le pommier, le poirier, le prunier, ou encore le cerisier.

Outre le capitulaire de Charlemagne, nous disposons d’un autre document de la même époque, le plan détaillé du monastère de Saint-Gall en Suisse (début du IXème siècle), qui décrit un complexe monastique bénédictin dans son ensemble, apportant une information intéressante sur le tracé des jardins et du verger.

Le jardin médiéval d’Arkéos sera une inspiration de ces sources, ceint d’une clôture clayonnée, clos et mystérieux, un lieu secret invitant à la méditation où le visiteur pourra y découvrir le carré des simples et l’hortus. Au-delà du jardin, près de la Taverne, la déambulation se poursuivra dans le verger qui présentera certains arbres cités dans le capitulaire de Villis.